La région Centre-Pampa se dessine par de grandes plaines, et de nombreuses zones fertiles, idéales pour l’élevage et l’agriculture. La zone comporte aussi des étendues de plaines plus arides et couvertes d’arbres. Dans cette région se situe le Delta de Paraná, l’estuaire du Rio de la Plata, ainsi qu’une intense zone côtière de plages sur la façade Atlantique. Le mot quechua « pampa » signifie plaine. Cependant le paysage qui lui donne ce nom, comprend seulement une partie de la plaine qui descend de la Cordillère des Andes, jusqu’aux rivières Paraná et la Plata, en direction de la côte Atlantique. En principe, la zone fertile se limite aux alentours de la rivière de la Plata. Les immigrants Européens étendirent les limites de la prairie jusqu’à ce que les arrête un climat beaucoup plus sec. Sur la côte Atlantique, on y trouve un climat marin, tandis que sur le reste du territoire, le climat est tempéré et humide, avec des étés chauds et des hivers doux.
En dehors des villes, une immense plaine d’une nature verdissante, s’unissant avec le ciel en une interminable ligne d’horizon, et parsemée de différentes espèces d’animaux, maisons de campagne et de propriétés fermières nous entourent. Cette agréable monotonie est interrompue par les montagnes de Tandil, ainsi que les montagnes les plus australes, celles de la Ventana. Ces deux zones de douces élévations, où s’étendent de multiples ruisseaux au milieu de la forêt, offrent des sentiers de trekking et promenades à cheval, ainsi que de nombreuses possibilités d’hébergement. La province de Buenos Aires, bordée par l’océan Atlantique jusqu’à l’est, possède également des centaines de kilomètres de plages, ainsi que des villes portuaires, telles Mar del Plata et Bahia Blanca. Quelques villages côtiers sont également présents, dans des forêts de pins – plantées par les hommes pour retenir les dunes – tels Pinamar et Carilo. Au Nord de la ville de Buenos Aires, le Delta del Rio Paraná nous offre un spectacle à part entière, avec ses îles de végétation subtropicale, ses ruisseaux et sa vie nautique. Y sont présents une grande variété de lieux de détente, ainsi que le traditionnel marché aux fruits et celui de l’artisanat de la ville de Tigre.
Petits Villages
A moins de 200 kilomètres de Buenos Aires, il est possible de remonter le temps. Il existe en effet, quelques petits villages ayant comme caractéristiques communes l’oubli, la prosternation, et l’abandon. Aujourd’hui ces villages ont un nouvel espoir: le tourisme.
Après la période de crise et la fermeture des chemins de fer qui suivit, la population s’enfuit dans des centres urbains plus grands.
De nos jours, les habitants sont à la recherche d’autres options de survie : la valorisation de la vie et des ressources propres au village.
Mechita, Est tout un tourbillon de projets: la station de train continue à fonctionner avec des départs quotidiens dans les alentours, le musée Ferroviaire se visite les week-ends, et l’on peut y retrouver tout ce qui a pu être sauvé de ces années d’histoire et de gloire.
Il existe aussi un musée d’arts, qui réunit des œuvres de plusieurs artistes, qui peignirent l’histoire du village.
Le village possède un patrimoine historique important, qui se nomme “La Colonia” : un quartier destiné à l’origine pour les familles ferroviaires. Ce petit village, très intime et profond, rempli d’histoire, célèbre chaque année la journée du « Ferroviaire ». Pour cette occasion, tous les villages voisins y assistent.
Gouin, Se distingue grâce à sa station de train centenaire, qui fut abandonnée dans les années 90. Les habitants sont au nombre de 100, les rues sont de terre, certaines maisons furent construites il y a plus de 100 ans… et tout semble être figé dans le temps.
Depuis l’initiative du couple Rochi Aguilar et Santiago Manion, qui installèrent un restaurant dans l’ancienne gare, un circuit touristique est organisé, il inclut: la visite du club sportif et d’un siège social d’où l’on peux voir les ruines d’un des meilleurs terrains de pelote ancienne, ainsi que les visites d’un magasin de secteur général datant de 1915 et du bar de Don Tomás.
Uribelarrea, Fondé en 1890, l’épicerie du coin continue à ouvrir ses portes dans le village. Ignacio Marco, un des habitants, se convertit en le meilleur guide informel que l’on puisse avoir, pour écouter les histoires du passé dans tous ses détails. De riches restaurants et produits artisanaux complète notre visite. Il est important de savoir également que dans ce petit village se filma une partie du film Evita.
Azcuénaga, compte130 années d’histoire. Le Club Récréatif Apolo du village fut connu comme le lieu de rencontre de l’activité sociale du parti de San Andrés de Giles. Auparavant, les habitants des alentours participaient à la vie du village, où ils se retrouvaient et encourageaient le développement des commerces, de fêtes locales, jusqu’au jour ou la station de trains se ferma.
De nos jours, cette station est le lieu le plus connu de la région par son architecture. Dans quelques restaurants voisins, il est possible de goûter à la gastronomie locale ainsi que d’y écouter l’histoire de ce lieu.
Tomas Jofrè, Est « le village où se déguste la meilleure cuisine régionale sous les arbres”. Les autochtones nous offrent une excellente hospitalité et nous proposent une cuisine de haute qualité. Déjà depuis les années 80, Tomas Jofré se distingue par sa cuisine et est aujourd’hui considéré comme un vrai pôle gastronomique. Bien que ce petit village se compose seulement de 100 habitants, de rues sans nom, sans la moindre présence d’une église ou d’un commissariat, les fameux “raviolones” sont la recette unique, qui a permis au village de sortir de l’oubli !
Bartolomé Bavio, Fondé en1901 sous le nom du General Mansilla, le village porte le même nom que la station de train de l’époque. Comme dans tous les villages, la station de train ferma en 1887, mais les habitants ne baissèrent pas les bras, et lancèrent le défi de se reconvertir pour s’adapter aux nouveaux temps : un fourgon de charge se transforma en une petite maison, les commerces changèrent de place, et les chevaux laissèrent place aux 4X4. Se dédiant au tourisme, le village émerge doucement de sa léthargie grâce à de nouvelles activités.
Carlos Keen, Vagues, Villa Lía, Hipólito Vieytes, Domselaar Sont d’autres villages oubliés. Des nos jours, ils maintiennent une identité tellement forte que cela permet aux habitants du village d’être les vrais protagonistes de ce phénomène de retour au passé. Ils transfèrent leur présent et futur, promouvant sans le savoir une offre de tourisme durable et responsable de haute qualité.
Camino Abierto
La fondation Camino Abierto fut créée grâce au patrimoine de Susana Esmoris et Hugo Centineo en 1992, dans la ville de Carlos Keen, dans la partie de Lujan, dans le but d’offrir non seulement un habitat, mais aussi un endroit où puissent grandir grandissent des enfants venant de familles en difficultés ou ayant des antécédents judiciaires.
Sur le terrain de la Fondation, se sont créées une propriété et une ferme. Près de 20 jeunes enfants, âgés entre 9 et 21 ans, y vivent comme en famille, et y travaillent tout en apprenant les activités de la campagne, en présence des animaux.
Dans la même enceinte, se développent de nombreux travaux artisanaux, et un restaurant gastronomique fut crée : « Los Girasoles ». La clientèle du restaurant est accueillie par les enfants. La cuisine est faite maison, utilisant les produits de la ferme. Se déroulent des journées spéciales durant lesquelles sont reçus des Chefs cuisinier reconnus afin qu’un menu spécial soit élaboré avec la participation des jeunes.
Tout au long de l’année la fondation offre également un hébergement dans des cabanes de bois, afin que les personnes puissent suivre les activités de ces jeunes.
La fondation Camino Abierto se transforme en un espoir pour ces jeunes : en participant au développement local, ils peuvent apprendre les valeurs du travail, de la camaraderie et donner un sens à leur vie. Avec les années d’expérience, la fondation a obtenu l’aide de plusieurs gouvernements, d’ONG internationales, ainsi que d’entreprises privées. Cette aide est indispensable et lui permet de développer son action locale avec un maximum d’impact.
Doma No Violenta
A 95 kms de la ville de Buenos Aires, se situent la maison et le lieu de travail d’un des spécialistes de dressage sans agression les plus reconnus en Argentine : Martín Hardoy. Chaque jour, il reçoit des petits groupes de personnes afin de leur permettre de s’imprégner de la philosophie du système appelé « Doma Racional », développant par lui-même une riche expérience de vie. Le point fort de la journée est la mise en pratique de sa méthode sous forme de démonstrations avec les chevaux. De plus, le visiteur pourra déguster la gastronomie locale typique d’une journée en campagne en Argentine.
Oscar Scarpati Schmid et son fils Cristóbal, sont les fondateurs de l’école de dressage, Doma India. L’indien Argentin de la pampa était un grand connaisseur du cheval, son respect et admiration pour cet animal, l’amèna à développer un système d’éducation très profond et sensible. Suivant ces enseignements, cette école souhaite diffuser les éléments de communication avec les chevaux et apporter les outils pour une bonne éducation, persuasive et non violente. Les cours sont réalisés dans la province de Buenos Aires et de San Luis.